Chapitre 1 :
Les barbares
Assia était épuisée par sa longue journée de travail. Depuis des années, elle était servante à l’auberge des Trois-Chopes. Un feu de cheminée réchauffait la salle et quelques bougies disposées sur les tables permettaient à la pièce d’être éclairée partout. Le vent qui s’engouffra soudain dans la pièce les souffla, étendant une ombre, et fit frissonner les clients.
L’attention des quelques uns fut soudain attirée : la porte de l’auberge était grande ouverte et un géant venait de s’y encadrer.
- Ah, compagnons, voilà un lieu qui semble accueillant ! s’exclama-t-il.
Il franchit le seuil suivi de trois hommes. C’étaient des barbares du nord, reconnaissables à leur carrure et à leurs larges manteaux de fourrure. De longues épées battaient leur cuisse. Ils allèrent vers le comptoir, lançant un regard circulaire et dévisageant les curieux. Une fois assis le plus grand beugla d’une voix grave :
- Hé ! Femme, la nuit est froide et mes amis et moi avons besoin de boire pour nous réchauffer !
Comme Assia, la servante, s’approchait l’un d’eux l’attrapa par le bras. C’était une jeune fille brune, frêle, avec des yeux bleu clair. Elle portait une robe de toile grise. Assia essaya de dégager sa main mais n’en fut pas capable car le barbare la tenait fermement.
- Viens par là, ma jolie, dit le plus grand des trois.
- Laissez-moi faire mon travail, supplia la servante.
- Plus tard ! répliqua l’homme.
- Ah, compagnons, voilà un lieu qui semble accueillant ! s’exclama-t-il.
Il franchit le seuil suivi de trois hommes. C’étaient des barbares du nord, reconnaissables à leur carrure et à leurs larges manteaux de fourrure. De longues épées battaient leur cuisse. Ils allèrent vers le comptoir, lançant un regard circulaire et dévisageant les curieux. Une fois assis le plus grand beugla d’une voix grave :
- Hé ! Femme, la nuit est froide et mes amis et moi avons besoin de boire pour nous réchauffer !
Comme Assia, la servante, s’approchait l’un d’eux l’attrapa par le bras. C’était une jeune fille brune, frêle, avec des yeux bleu clair. Elle portait une robe de toile grise. Assia essaya de dégager sa main mais n’en fut pas capable car le barbare la tenait fermement.
- Viens par là, ma jolie, dit le plus grand des trois.
- Laissez-moi faire mon travail, supplia la servante.
- Plus tard ! répliqua l’homme.
Plusieurs clients tournèrent leur attention vers leur verre. Ils n’osaient pas intervenir parce que les barbares du nord étaient réputés pour leur cruauté.
Au fond de l’auberge un homme était assis, seul.
Il se trouvait dans un coin, loin des buveurs, des odeurs de bière et de pisse qui emplissaient l’établissement.
L’homme avait pour seul compagnon un arc et un carquois. Il portait une cape vert sombre qui lui arrivait aux chevilles. Sous cette cape, on apercevait une cotte de mailles fines comme on en fait au sud du continent. Sa capuche était baissée et ses cheveux châtains frôlaient ses épaules. Devant lui, une tasse remplie de thé, boisson peu commune dans les auberges du pays. Il fumait une grande pipe.
Au fond de l’auberge un homme était assis, seul.
Il se trouvait dans un coin, loin des buveurs, des odeurs de bière et de pisse qui emplissaient l’établissement.
L’homme avait pour seul compagnon un arc et un carquois. Il portait une cape vert sombre qui lui arrivait aux chevilles. Sous cette cape, on apercevait une cotte de mailles fines comme on en fait au sud du continent. Sa capuche était baissée et ses cheveux châtains frôlaient ses épaules. Devant lui, une tasse remplie de thé, boisson peu commune dans les auberges du pays. Il fumait une grande pipe.
Il observa les barbares puis dit simplement :
- Messieurs, à votre place je n’oserais pas.
Le plus grand de tous tourna vers lui sa tête grasse de sac à vin.
- Qu’est-ce t’as toi ? T’oserais même pas bouger, hein ? Tu penses quand même pas nous arrêter ? Allez, retourne boire ta pisse de troll !
Le barbare grogna et fit volte face. L’homme répéta :
- Messieurs, à votre place je n’oserais pas.
Dans l’auberge, plus personne ne parlait, les yeux étaient braqués sur l’homme à la capuche.
- Partez ! ordonna-t-il froidement.
Le meneur du groupe, rompu aux combats de rue, y décela une doucereuse menace. Il pressentit aussi qu’il commettait la plus grosse erreur de sa courte vie. L’inconnu émit un grognement de menace, le barbare y répondit tout aussi virilement. Puis le combat s’engagea.
Tout ne fut plus que fumée, cris et douleurs.
Bientôt, trois silhouettes rouges de sang roulèrent au sol en tressautant. L’homme, le visage rouge, enivré, injuria les cadavres puis, n’ayant plus personne à invectiver, rengaina son épée. Il se rassit lourdement en faisant craquer le bois de sa chaise. Tout le monde l’observait ; il y eu un flottement dans l’auberge…
Assia était pétrifiée. A ses pieds, gisaient les corps des trois barbares. Enfin, elle trouva la force de s’adresser à son sauveur:
- Merci... Je…
Elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase que l’homme l’interrompit :
- Gardez votre gratitude pour d’autres. J’ai tué ces hommes par simple plaisir.
Avisant une bourse qui pendait à la ceinture d’un des cadavres, il l’arracha, y puisa quelques pièces qu’il jeta sur le comptoir et partit sans se retourner….
à suivre chapitre 2 :Saphiréan...
Assia était pétrifiée. A ses pieds, gisaient les corps des trois barbares. Enfin, elle trouva la force de s’adresser à son sauveur:
- Merci... Je…
Elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase que l’homme l’interrompit :
- Gardez votre gratitude pour d’autres. J’ai tué ces hommes par simple plaisir.
Avisant une bourse qui pendait à la ceinture d’un des cadavres, il l’arracha, y puisa quelques pièces qu’il jeta sur le comptoir et partit sans se retourner….
à suivre chapitre 2 :Saphiréan...
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