Le chant de l’innocent / Irène Cohen-Janca

Paris 1953, Rémi le narrateur à 16 ans… Depuis quelque temps déjà, Rémi est certain de voir depuis la rue une sorte d’apparition à sa fenêtre de chambre. De peur de passer pour un fou, il n’ose en parler à personne, pas même à Pierre, son nouveau copain de lycée (ou bien à Annette, sa charmante sœur), à Vincent, le fils de la concierge et encore moins à ses parents avec qui le dialogue est quasi nul.
Cette année-là, Rémi va enfin connaître un secret de famille enfouit depuis plus de 10 ans. Cette douloureuse vérité, c’est Mme Vaïner son étrange voisine (elle porte toujours une déchirure à ses vêtements au niveau de son cœur) qui va la lui révéler. C’est elle, aussi, qui va lui parler de la rafle du Vel’Dhiv, des dénonciations, de l’extermination des juifs. Rémi va prendre conscience que ces événements ont laissés des traces indélébiles dans son entourage proche, son père, sa mère, son oncle Victor mais surtout dans la famille de Pierre, de Mme Vaïner et d’Esther.

Ce livre poignant nous donne à réfléchir comme toujours quand on évoque cette période. A la toute fin, on se pose toujours cette question obsédante : aurions-nous été de glorieux et silencieux résistants comme Victor ou bien de simples opportunistes comme la famille de Rémi ? En tout cas, une chose est sûre, ce livre nous donne envie, comme Mme. Vaïner d’aller écouter le Chant de l’innocent.

Rédacteur Cécile Royer (Médiathèque)
Disponible à la Médiathèque Rj COHE et le réseau