(Hachette, 2022)
La mère de Laurie, 19 ans, et d'Eliott, 15 ans, est gravement malade. Atteinte de sclérose en plaques, elle est à domicile mais nécessite des soins constants. Même épaulés par une auxiliaire de vie, les deux jeunes n'ont aucun moment à eux.
Leur père est parti il y a plusieurs années de ça.
Leur auxiliaire habituelle est remplacée par Xander, un jeune homme venu d'Amérique centrale, qui cumule cette fonction avec des séances de mannequinat. Si Eliott s'entend tout de suite très bien avec lui, il n'en est pas de même avec Laurie.
Les bonnes intentions de Xander ont le don de hérisser la jeune femme, et le fait qu'il soit aussi attirant l'agace encore plus. Le jeune homme cherche à faire comprendre à Laurie que sa santé à elle aussi est en danger tellement elle se surmène, mais elle a l'impression d'abandonner sa mère si elle s'autorise la moindre sortie.
De son côté, Eliott cherche à retrouver son père afin de lui exprimer tout son ressentiment.
Remarquée pour La rue qui nous sépare, ce deuxième roman de Célia Samba confirme son talent. Elle s'ancre dans une veine sociale sur des thématiques plutôt inédites en littérature ados/jeunes adultes.
Les émotions des personnages sont bien exprimés : l'épuisement, la peur de perdre leur mère, la douleur de la voir souffrir, le sentiment d'injustice, les secrets de Xander... Leur évolution est intéressante à suivre, et le livre met en lumière le rôle d'aidant sous toutes ses facettes. La détresse de certains personnels hospitaliers est aussi évoquée.
Rédactrice : Anne B. (Médiathèque François-Mitterrand)
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