(Casterman, 2014)
Oui, Amélia est grosse. Elle est au courant merci.
Mais arrêtez de la dévisager, elle déteste assez son reflet comme ça.
Elle sait bien qu'elle n'a pas besoin de ce troisième pain au chocolat...
Elle voit bien qu'elle vous fait plus penser à ces écoeurantes boules de graisses vendues au kilo à Noël qu'à une adolescente de série télé.
Et ce n'est pas la perfection qu'incarnent ses parents qui va l'aider à décomplexer. Beaux, amoureux, intelligents et sans prétention : comment voulez-vous rivaliser ?
Quand son père lui propose de partir avec lui en voyage humanitaire en Mongolie – et oui ils font même dans l'humanitaire – elle se sent obligée de dire « oui ». Mais quand il lui apprend qu'il ne peut plus l'accompagner, là c'est sûr, il y a une malédiction qui s'acharne sur sa pauvre tête. Y a plus qu'à dévorer une tablette de chocolat pour palier à ses malheurs.
Pétrifiée par les angoisses de maladie, manque d'hygiène et autres tremblements de terre, Amélia débarque à Oulan-Bator. Et là, c'est la claque ! Et oui, aider les enfants des rues, qui se terrent dans les égouts pour fuir le froid, aide à relativiser la gravité de quelques bourrelets disgracieux.
Amélia s'extrait de son cocon de complexes pour s'ouvrir aux autres. Le lecteur découvre avec elle un pays magnifique et terrible.
Roman initiatique plein d'humour et d'humanité, Là où naissent les nuages, on le déguste, on le dévore...
Rédactrice : Estelle L. (Couronneries)
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